jeudi, octobre 12, 2006

And, now, lady and gentleman

J’entends d’ici, les pleurs, les hurlements de désespoir, je vois les femmes se jeter sur leurs maris pour être rassurées, aidées, réconfortées : " Chéri, dis-moi que ce n’est pas vrai, dis-moi qu’elle n’a pas fait cela ". Et si ! Frêle femme… Charlemagne et Clothilde, c’est fini.
Cela a commencé en avril 2005, j’avais l’âge de mon âge et je rêvais de changer le monde… enfin juste mon monde professionnel. J’ai passé et raté un entretien, j’ai reçu une proposition que j’ai refusée, et puis j’ai eu un concours. La boucle est bouclée, j’ai eu ce que je voulais : partir de la Firme.
J’ai eu aussi ce que je n’attendais pas, ces dizaines de commentaires, de messages, de mots réconfortants, de visites. Je vous dois beaucoup, mesdames, messieurs. Je vous dois le bonheur de vous avoir rencontré. Je ne vous remercierais jamais assez de tant de bonheur donné. J’ai aussi eu de la contradiction qui m’a fait douter, mais aussi avancer. Tout est bon à entendre, et j’ai tout entendu et gardé quelque part.
Maintenant, un nouveau cycle s’ouvre, ce ne sont pas les négociations du FMI, restons lucides ! Alors, ce blog s’arrête. Mais… voilà, c’est nul, pourquoi avez-vous déjà lu le bas de cet article avant même d’attendre la suite ? Vous me coupez tout mon effet, non, ce n’est pas cool les gars. Est-ce que dans Agatha Christie, vous commencez par la fin ? Bon, d’accord, je n’ai pas le talent de cette vieille anglaise, mais quand même soyez sympa, attendez patiemment.
Je disais donc, je vous donne rendez-vous, pour … la Saison 2 de Charlemagne et Clothilde. Avec des rebondissements (enfin pas trop, j’espère), du sexe (non, vous rigolez, je ne fais pas dans ce genre là, moi, madame), de l’amour (qu’avec Charlemagne, promis, juré, craché, je ne céderais pas aux chimères des jeunes et beaux étudiants), des intrigues et des fourmis dans les doigts.
Allez, que ceux qui m’aiment me suivent.

Emotion

La voix toujours qui déraille, les Dindes m'ont convoquée dans leur bureau et toutes les quatre m'avaient préparé une surprise : "le cartable de l'énarque". Dans une belle boite en carton ondulé, un carnet à secrets avec leurs mots très doux et leurs encouragements, un stylo, des rochers au chocolat pour les jours sans, un magnet's "Power girl" pour mettre mon emploi du temps sur le frigo, un joli collier avec une belle perle en raku, et un élastique pour sauter à la corde dans la cour de Sciences Po ! J'étais toute émue, on découvre ce que l'on représente pour les autres. Ca fait tout drôle ! Je ne vais jamais arrivée entière à 17h moi. Reste plus que les adieux à la Mouette.

mercredi, octobre 11, 2006

J-1

La saucisse est arrivée hier, en fin d'après-midi avec un paquet joliment ficelé, c'était des chocolats de Belgique, j'étais, je dois dire toute émue, de tant d'attention. Pour couronner le tout, j'ai une extinction de voix. Ce matin, dernière réunion de travail avec la Mouette, la Saucisse, la gracieusité pour assurer la transition. Vivement vendredi, en plus, je vais au salon des loisirs créatifs, faire le vide, flaner, m'inspirer, me redonner du souffle. Ca va être chouet les gars, la suite...

lundi, octobre 09, 2006

Premiers adieux

" Alors, c’est ta dernière semaine ? " Voilà comment m’a accueillie ce matin la saucisse avec son air d’épagneul malade. Moi, qui me motive, depuis une semaine, pour avoir l’air enjoué et détendu, il annihile toutes mes velléités de bien portance.
Une surprise m’attendait, la jeune personne qui a été embauchée sur mon poste. En fait, elle n’aura pas les mêmes prérogatives que moi, puisque c’est la saucisse et la mouette qui se partagent mon poste. La jeune fille qui aura l’insigne honneur de ne pas se voir affublée d’un surnom méprisant sera pilotée par la Saucisse qui la regardait avec des yeux de merlan frit. Faudra qu’elle fasse gaffe si elle veut mon avis, parce que l’autre, il sent qu’au moins sur un point il y gagne, celui de l’esthétique et du potentiel érotique, voire plus si affinité.
J’ai donc fait la tournée des bureaux, pour présenter sa gracieuseté et annoncer mon départ. En fait, depuis cet été, le monde se divise en deux camps, ceux qui enjoués sont venus me porter leurs félicitations et leurs vœux de bonne réussite et les autres, qui font les ignorants. Avec la secrétaire, nous avions pris les paris sur qui rejoindrait quel camp, nous n’avons pas eu de surprise. C’est de bonne guerre. J’ai donc annoncé l’arrivée de sa gracieuseté et mon départ. Je me suis ainsi esquivée et le pot de départ (genre bal des faux culs, je préfère éviter) et les adieux, la larme à l’œil, jeudi soir.
J’ai ainsi, au gré de mes pérégrinations, trouvé la saucisse dans le bureau de Popol, donnant l’impression de veiller un mort. Je me suis alors demandée si, en signe d’allégeance, la saucisse ne rêvant que de retrouver un autre matelas, il ne venait pas de lui déballer toutes les affirmations étayant la thèse que je ne pouvais pas saquer le dit Popol. Je dois dire que sur le moment, un éclair glacial m’a traversé le dos tant je suis incapable à l’heure où je vous parle de maîtriser une conversation conflictuelle. Mais à l’air plutôt souriant de Popol en me voyant rentrer dans le bureau, je me suis dite que ça ne pouvait pas être cela. Popol s’adresse alors à moi : "il me disait qu’il allait perdre sa bibi (pour binôme, c’est le petit nom que la saucisse me donne !) et il n’est pas content, il dit qu’il a dû mal à se faire à l’idée ". Et la Saucisse de me regarder avec son air de bigorneau malheureux.
Je dois vous faire un aveu, je l’aimais bien la Saucisse, mou comme une chique, pétochard comme un vieux chien, fainéant comme une couleuvre mais en même temps élégant dans ses sentiments envers moi, toujours fidèle, muet comme une tombe vis à vis de nos petits secrets, et émouvant dans sa solitude subie.
Et moi, de répondre, la nature ayant horreur du vide, je serais vite remplacée. Et de sermoner la saucisse pour la millième fois en lui suggérant avec insistance de prendre ma place, sans retenue. Allez la Saucisse, just do it.

samedi, octobre 07, 2006

Dernier week-end

La semaine prochaine, à cette heure-ci, je serais déjà dans une autre vie. J'ai eu beau lutter contre cette évidence, il faut pourtant que je l'admette, jeudi c'est la fin de quelque chose. Je suis dans la même boite depuis 11,5 ans. J'ai occupé deux postes, c'était mon premier boulot, à 22 ans. Le premier poste, je l'ai quitté pour partir en congé de maternité, en même temps, j'ai été recu au concours d'attaché, je suis revenue, toujours à la Firme mais à un autre endroit.
Je dis tout cela pour expliquer, que j'ai toujours quitté pour mieux : un beau bébé, ma Bestiole et un nouveau poste, en devenant qui plus est titulaire.
Aujourd'hui, je rationnalise, je me dis que, au pire, mon statut n'aura pas changé dans un an. Mais en même temps, je ne peux m'empêcher de penser que je quitte mon boulot pour aller vers de l'aléatoire et peut être du grand vide. Vous pouvez vous dire "elle nous barbe à toujours rabacher pareil". Vous avez certainement raison, je ne demande plus d'encouragements, je les ai eu avec tellement d'accuité, je vous en remercie tellement ici. Mais, je suis comme une chèvre attachée à son poteau et qui ne voit plus que lui, et pas la prairie qui l'entoure.
J'essaie de me convaincre du bien-fondé de ma démarche, j'ai du mal à trouver le sommeil. Je me sens sur le fil du rasoir. Parce que c'est aussi une décision que j'ai prise envers et contre tout, que je prends le parti de faire comme je pense devoir faire. Et si je me plante, ce sera mon ratage et celui de personne d'autre. Et cela, ce n'est pas facile à admettre, à endosser.
Au fait, je vous réserve une surprise pour jeudi, disons en fin d'après-midi, 16h30 si tout va bien.

mercredi, octobre 04, 2006

Comment rendre agréable son shopping ?

La semaine dernière, j’ai reçu dans ma boite courriel, une proposition totalement indécente, il va de soi, que je n’en ai pas parlé à Charlemagne, l’homme n’est pas jaloux, mais tout de même… vue la haute teneur érotique du mail, j’ai préféré m’abstenir.
Voilà t-il pas que Celio, oui, le fournisseur de vêtements pour homme et accessoirement pour le mien, me conviait à venir à la rencontre de ses Shoppenboys. Rien que le nom franchement, c’est suspect. Et en plus, j'ai eu beau fouiller dans mon Littré, je n'ai rien vu qui puisse le définir. Evidemment avoir recours à un anglicisme, ça fait moderne ! Passons.
Quelle est la finalité de ces êtres ? En lisant, je n’en croyais pas mes yeux, ce sont des …modèles vivants qui sont en tournée dans toutes les boutiques de France et de Navarre.
Imaginez le tableau. Je rentre dans le magasin, pour choisir deux chemises, un pull et un caleçon, ben oui, justement là, Charlemagne a éminemment besoin d’un caleçon, d’accord, il n’en porte pas, mais bon, les Shoppen machin, ne sont pas non plus obligés de tout connaître de l’intimité de ma moitié. Après cela, je sélectionne le shoppen qui ressemble le plus à mon doux conjoint. On a le choix en plus…. Et il essaie les vêtements devant vous. Rhooo.
Nonobstant le caractère totalement ridicule du truc, je me dis qu’il y a quelque chose qui cloche. Il faut vraiment penser à lancer un mouvement de libération des hommes. Imaginons la même initiative avec des femmes comme modèle vivant qui se dandineraient dans un magasin pour essayer des trucs. J’imagine le tollé et là, rien, personne ne trouve cela totalement avilissant.
Celio a au moins compris un truc : les femmes habillent les hommes !
(Merci pour tous vos messages, je me sens sincèrement génée par tant de gentilesse et de prévenance à mon égard. Je rougis. Mais je réfléchis aussi à ce fameux effet miroir).

mardi, octobre 03, 2006

Précisions utiles

Comme tous les jours, j'ouvre ma boite mail et je me dis que je vais lire mes mails quotidiens de Sissou et du poisson rouge au grand nez, peut-être de Sister Jane et de la Jeune mère de famille et avec un peu de chance des annotations sur mes billets de mon blog à moi. Et puis aujourd'hui, je lis cela en guise de commentaire sur mon billet de hier.
Un anonyme (!) a dit :
"ma pauvre clothilde... que je te plains. Je viens de temps en temps sur ton blog, espérant à chaque fois que ta mentalité évoluera mais ... que nenni... tu es méprisante envers tout le monde, rien que par les surnoms que tu donnes à tous, ceci commençant par ta propre famille, mari et enfants puis par ton entourage professionnel, et le restant aussi... tu n'as aucune considération pour personne... tu dois souffrir d'un fort complexe de supériorité, maladif certainement .... personne ne fait bien, même ta femme de ménage que tu considéres comme une sous-M...Tu as une maison, des enfants, un mari, un boulot, la chance et le bonheur de pouvoir malgré tout cela continuer ou reprendre tes études, et quelles études... et tu continues à bassiner les oreilles de tout le monde par tes gérémiades continuelles .... mais quel respect as-tu pour ceux qui n'ont pas toute cette chance ?? Ce qui m'étonne le plus ??? que l'on continue à avoir envie de te lire.... tes textes me font vomir par tant de mépris... mais qui aimes-tu sinon toi-même ???J'espère malgré tout que ces études te permettront de te questionner sur le bien fondé de dénigrer les autres de cette manière... et que tu sauras évoluer dans un esprit plus ouvert, moins agressif et plus constructif. "
Je dois dire que je ne sais pas trop quelle attitude adopter. C'est la première fois en 1an et demi de blog que je reçois quelque chose d'aussi agressif. Je me suis d'abord dite que je n'allais pas répliquer, que c'était se mettre à la hauteur de ce courageux individu qui ne signe pas. Mais, je dois dire que cela me touche profondément.
Peut-être aussi parce que la période est pour moi, femme sans coeur, méprisante et vénale, difficile, en terme de capacité d'adaptation. Donc, sans me justifier, je dirais seulement qu'à la limite, comme l'a fait remarquer un jour ici, Marie (de chez Bill et Marie), cet espace est le mien. S'il ne vous plait pas, passer votre chemin, de plus, contrairement à un livre, vous n'avez pas fait d'investissement financier et donc vous n'avez rien à regretter, un clic et adios, la mère Clothilde.
Ensuite, je me rends compte de la puissance perverse de l'écrit. On retombe un peu dans la fameuse citation de "on peut rire de tout mais pas avec n'importe qui". Vous pensez, illustre anonyme, que je souffre maladivement d'un puissant sentiment de supériorité, j'aimerais vous croire ! Si tel était le cas, je n'aurais pas besoin de me défouler dans l'écriture parce que je mettrais cette supériorité au service de l'avilissement de mes collègues et il y aurait longtemps que j'aurais une place bien plus enviable.
Je me rends compte que le second degré nécessite un avertissement de début pour préciser que tout cela est écrit avec recul. N'être pas comprise, voilà bien pour moi, la chose la plus insupportable au monde.
(Un dernier mot, quant aux surnoms : la Bestiole s'appelle comme cela depuis qu'elle a 3 mois, et c'est son papa qui a choisi le mot, le Poulet idem. Et Charlemagne, c'est son vrai surnom depuis que nous avons convolé et il en tire plus de gloire que de mépris.)

lundi, octobre 02, 2006

Ne vous étonnez pas

Je ne vais pas être trop présente dans les quelques jours qui viennent. Je dois boucler beaucoup de choses au bureau avant de partir, le 12 sera mon dernier jour. Je pensais enchaîner avec 15 jours de vacances à la maison, mais c'est raté. J'ai reçu vendredi l'emploi du temps d'octobre et donc j'aurais mauvaise conscience de ne pas suivre les cours auxquels je peux avoir accès. Je commence donc le 16 à la fac !
Pour l'instant, je réflechis, je rationnalise, je tente de m'organiser, sachant que les horaires changeront tous les mois. Une seule chose est pérenne, les galops d'essai, tous les jeudis après-midi.
La Mouette me presse comme un citron et me met une vraie pression pour que tout soit nickel. Je vais y parvenir, je vais y parvenir. Foi de Clothilde.

jeudi, septembre 28, 2006

Peur sur la ville

Hier, en fin d’après-midi, me monte à l’esprit un éclair de lucidité : et si j’appelais enfin Sciences po pour connaître mes horaires de cours, la date de la rentrée, et toutes les modalités administratives ?
Je tombe sur, je pense qu’il va falloir lui trouver un nom parce que quelque chose me dit qu’elle va devenir un acteur central de mes 12 prochains mois. Bon, je ne vois pas, ça viendra. Donc machine répond, je me présente, explique rapidement qui je suis, en fait une vulgaire stagiaire qui se demande encore si elle a fait le bon choix. Voilà que machine s’avère être la personne ad hoc pour me rassurer, me rasséréner : " ma pauvre dame, mais, on ne vous a encore rien envoyé autrement vous auriez eu peur ". D’abord, tu apprendras que c’est l’inconnu qui fait peur et pas le trop plein d’informations. Et toi, quelque chose me dit que l’on ne va pas être copine, je ne te demande pas d’être premier prix en psychologie mais quand même il y a des manières de parler aux gens.
J’espère donc un minimum d’explications : " et bien, les cours ont commencé le 19 septembre pour les étudiants qui préparent le concours en externe, mais comme vous êtes dans les mêmes cours, et bien vous prendrez le train en marche ". Super, donc, je vais arriver dans un truc, avec 10 ans de vie professionnelle derrière moi, autrement dit 10 ans de lobotomie, pour côtoyer de jeunes et fringants étudiants qui eux seront déjà dans le bain depuis deux mois. Génial, j’exulte.
Mon calvaire n’était pas fini, machine en rajoute " et en plus, vous commencez le 2 novembre (je pensais commencer le 5) avec un galop d’essai, un concours blanc pour les intimes ". Un valium et un whisky bien sec : que je meure vite et bien. Restons calme, je demande alors l’emploi du temps " du lundi au vendredi, de 8h30 à 19h et encore, peut être le samedi matin, aussi ". NON, ce n’est pas possible, mais comment je vais faire moi, les enfants, les courses, le ménage, la couture… En grattant un peu, en fait elle comptait toutes les options, japonais et danois compris, donc certainement que le planning sera mois lourd, car je pose une question, "je bosse quand avec un emploi du temps pareil ? La nuit ?"
A la suite de quoi, machine est partie dans un délire qui me fait dire que la dame n’est pas tout à fait dans son assiette, j’ai eu droit aux séances d’orthodontie de son fils, à la machine à café qu’elle avait à disposition des étudiants dans son bureau (oui, sauf qu’elle ne sait pas encore que je suis a sociale, moi) et au train qu’elle ne rate jamais. Il ne me tardait qu’une chose, raccrocher et chialler.
Je suis rentrée à la maison, mortifiée. Charlemagne l’était lui-même mais à cause de ma réaction. D’ailleurs, j’admire cet homme qui n’a pas encore demandé le divorce, à sa place il y a belle lurette que je m’aurais internée ou plaquée. Il m’a dit un truc de fou " c’est certainement l’année où tu travailleras le plus de toute ta vie, on le savait, je suis là pour le reste ". Mais pourquoi il est si gentil, c’est suspect non ? Et là, j’ai répondu que de toutes manières, 1) je l’aurais pas 2) si je l’ai je démissionne. J’ai cru qu'il allait me planter là sans autre forme de procès. Il m’a alors balancé un définitif : "t’as 15 ans et tu es en pleine crise d’adolescence". Le pire est qu’il a raison.

mercredi, septembre 27, 2006

MERCI

Je viens d'ouvrir le paquet qui contenait le collier, vous savez mon échange, et là, un seule mot, je suis complètement bluffée, il est MAGNIFIQUE et encore le mot est trop faible. Il est ce que j'aime, parfaitement, totalement. Que je suis contente. Merci Pulsatilla Posted by Picasa

Premiers regrets

La Saucisse, je vais la regretter, ma grande saucisse. Il m’aura tout fait, je pense, et il doit certainement se dire que je lui aurais tout fait (enfin dans la limite de ce que la morale tolère). Depuis que j’ai annoncé mon départ et surtout depuis son retour de congé, il ne se passe pas une demi-journée, sans qu’il ne pousse la porte de mon bureau avec son air de teckel maltraité pour me dire tout le mal qu’il pense de mon départ. Il faut dire que les choses vont à mon sens sacrément se corser pour lui. Ayant acquis depuis des années, la place très enviable de planqué derrière sa collègue, moi en l’occurrence, il voit d’un très mauvais œil, le départ de son matelas. Il sent bien que la quiétude est derrière lui. Qu’y puis-je ?
Depuis lundi, il a ajouté une corde à son arc, il fait dans le grand guignol. Et pour cause. Il s’est fait faire l’opération de la myopie au laser, (j’en connais qui se sont dégonflés d’ailleurs, eux !) en vogue actuellement. Donc, il joue un énigmatique Ray Charles avec un air malheureux, lunettes noires vissées au nez. Jusque là, rien de bien anormal. Il a toujours l’air contrit.
Mais, alors que je m’entretenais, avec lui, de ses lunettes obstructives, je lui ai fait remarquer qu’heureusement qu’il s’agissait de lunettes uniquement pour le temps de sa convalescence, car elles étaient vraiment grosses. J’ai alors utilisé le terme de " lunettes orthopédiques ". En fait, pour vous faire une idée, il s’agit d’un type d’appareillage que n’auraient pas renié Onasis ou Brejnev, voire Lino Ventura dans ses heures fastes. J’aurais dû me méfier, à son air interrogateur que quelque chose allait me tomber sur le coin de la figure. La fulgurance de mon raisonnement aurait dû me pousser à revenir sur mes propos par une pichenette verbale dont j’ai le secret, quitte à virer au rouge. Mais, non en bonne bestiasse, j’ai insisté sur l’incongruité de ses lunettes, plus rien n’était à sauver quand il m’a dit : " mais ce sont mes lunettes de soleil de d’habitude, simplement, il y a un verre qui n’est plus correcteur ". D’un coup, je n’ai plus su quoi dire, j’ai espéré qu’une boule puante ou un truc de ce genre explose dans le couloir de mon bureau pour me sauver de la honte totale.

Bon anniversaire

Il y a un an, je suis tombée au gré de mes pérégrinations sur Internet sur un forum de femmes au foyer. A priori, je n'avais pas grand chose à y faire, et pourtant, je m'y suis sentie accueillie par MPLR mais aussi par toutes les autres Femmes au foyer. Et depuis, j'y retourne souvent. Ce forum a un an.
Alors bon anniversaire et surtout longue vie. Il est pour toutes une source d'informations, de réconfort, d'entraide et parfois tout simplement de papotages.
Nous sommes nombreuses à ainsi le fêter.

mardi, septembre 26, 2006

Original

A midi, ayant eu beaucoup plus de temps que prévu, je suis allée faire un tour à la FNAC et je suis tombée par hasard sur un bouquin très original : La trousse à couture. Il s'agit en fait d'un conte philosophique avec de magnifiques photos autour de 20 objets que l'on peut confectionner soi-même grâce aux patrons et explications fournis.
Voilà bien une idée originale, la maison de la couverture est d'ailleurs un bon début. Je me suis empressée de le mettre dans ma liste des "à acheter". C'est un livre de la catégrorie "beaux livres", ceci expliquant le prix (dans les 35€).
Mais, je dois dire que j'ai déjà passer un excellent moment à le feuilleter.

lundi, septembre 25, 2006

Fin d'un mythe ou comment déprimer un régiment de chameaux

Voilà, je sais ce dont je souffre, y mettre un nom dessus, et ça va déjà mieux (tu parles Charles) : je ne suis pas crédible. Ou un remake de "nul n'est prophète en son pays". Je crois sincèrement que je fais partie de cette race de gens qui ne sera jamais attendu nulle part. Soit on s'impose et on a ce que l'on veut au risque de regretter le passage en force, ou autrement, le train passe et on ne nous invite jamais à le prendre.
Tout cela est bien énigmatique, oui mais il répond à cette première fonction du blog que parfois j'oublie ou je nie, l'instrospection. Comme aujourd'hui, j'ai décidé de ne faire suer personne en particulier avec mes emmerdements inhérents à ma modeste personne, je me suis dite que j'allais viser large. Donc, j'embête une bonne centaine de personnes, c'est du Hiroshima narcissique, je fais péter la bombe humaine et il y aura forcément des dommages collatéraux. Enfin, je ne pense même pas tant ce que j'écris peut paraître nébuleux.
Mais voilà, là, juste à ce moment là, avec ma journée dans le dos, je m'aperçois avec une profondeur terrifiante que je ne sais pas m'imposer, je ne sais que m'effacer, trouver des bonnes raisons de le faire et franchement c'est déprimant.
Alors pourquoi ne pas finalement accepter ce parti pris de n'être qu'un individu de l'ombre. Une petite main qui aurait des idées que les autres mettront en oeuvre, une sorte de Mazarin à la petite semaine. Ben pourquoi pas, il me suffit de mettre mon mouchoir sur mes derniers espoirs d'être considérée avec un oeil de "elle peut" et me dire que définitivement, à part pour Charlemagne et quelques irréductibles, je ne serais jamais ce que j'aimerai être ! Vous avez rien compris, c'est normal, I am very crazy.

samedi, septembre 23, 2006

Le collier du samedi

J'ai participé à cette aventure , pour les non-initiés, il s'agissait de confectionner un collier pour une inconnue et moi, je vais recevoir un collier d'une autre inconnue, pas la même. C'est chouette, comme idée. Il part lundi.
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vendredi, septembre 22, 2006

Spécial "je me soigne"

Je suis à la maison aujourd'hui, certes il fait un temps de castor des pluies, et j'avais au départ la volonté d'une huître morte. Mais, un appel de Madame Sissou a suffi pour me redonner entrain et énergie. J'ai donc décidé de monter ma cloison de placard en cyporex. Le Charlemagne a poussé des hauts cris au motif que j'en étais incapable. C'est d'un pénible un homme présomptueux. Enfin, il est monté mon mur. D'ailleurs, toi, femelle, légère et inconsistante, si tu veux bluffer ton mari qui pense que tu ne peux pas planter un clou sans risquer une éventration, et bien contourne l'obstacle, épate-le par la face Nord. Achète le produit "Ni clou, ni vis" et les fixations n'auront plus aucun secret pour toi. Tu pourras ensuite t'interroger sur l'utilité relative d'un homme à la maison.
Tout ça pour en venir, à l'origine de cette sublime photo qui vous fait vous pamer d'envie. Et bien, voilà, la polyvalence de la femme n'est plus à prouver, une truelle dans une main, le batteur électrique dans l'autre, je briochais. Une Challah pour être plus précise dont la recette vient de là. C'est fameux (il y en avait une deuxième que j'ai gouté ...). Je l'envois donc à toutes les filles, qui ici et , ont un coup au moral. Dégustez-la bien, seule ou à deux.
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jeudi, septembre 21, 2006

Jargon

Tous les métiers ont leur jargon, leurs habitudes. Certains termes sont communs à tous, d'autres plus spécifiques. Petite revue de détail :
  • être en dynamique
  • mise en cohérence
  • synergie
  • porteur de projet
  • instant t (celui là je serais capable de sauter à la gorge de celui qui le prononce, ça m'énerve !)
  • au jour d'aujourd'hui. Ca ne veut rien dire et tout le monde le dit. Re ça m'agace !
  • axe de travail
  • mise en perspective
  • positionnement
  • compétitivité des territoires
  • créer des liens
  • convergence d'intérêts
  • réseau
  • jeu d'acteurs

Et bien d'autres... Je travaille, vous l'aurez deviné, dans l'aménagement du territoire.

mercredi, septembre 20, 2006

Au creux de la vague

Hier soir, j’ai eu une ultime réunion avec les élus pour lesquels je travaille depuis 6 ans, ils étaient une vingtaine et j’ai dû annoncer mon départ. La tête baissée, j’ai d’abord juste dit que je partais pour d’autres horizons et je les ai remerciés de leur gentillesse et de leur confiance. J’étais là au stade ultime de la liquéfaction. Puis, l’élu qui connaissait la raison de mon départ, m’a demandé de l’exposer à tous. Je l’ai alors dit, rougissante, presque honteuse, et je me suis empressée d’ajouter qu’il y avait 99% de chances pour que je revienne dans un an. Et que l’on ne me dise pas que c’est de la fausse modestie, ce serait bien mal me connaître car je vais le dire, une bonne fois pour toutes et après peut-être que ça/j’ irai mieux : je n’y crois pas.
Je ne crois pas en moi, je ne mise pas un dollar sur cet équipage et pour cause :

  • je flippe parce que c’est l’ambition d’une vie, une ambition en soi, sans but véritable et on fait quoi si ça marche et on fait quoi si ça ne marche pas. Dans les deux cas, c’est un mur à franchir, et qui sera là ?
  • je ne crois pas en ma capacité à me remettre à penser, à réfléchir, à retenir, à argumenter, à reprendre un travail exigeant et contraignant. Je me suis ankylosée, rabougrie. Et j’en suis éminemment consciente.

Alors, les questions se bousculent à mesure que le temps passe et que l’échéance approche. Heureusement, il y a Charlemagne, les poissons rouge (Telle, je mets un s ou pas ?) aussi, Sissou et Sister Jane, la Ténardière et sa descendance. Le creux de la vague, l’euphorie de la première course d’obstacle est passée, le reste n’est que doute, tension et agacement. Pourquoi avoir cherché la complication ? Pourquoi ? Il faut répondre à cette interrogation pour donner du sens à ce qui n’est qu’angoisse.

mardi, septembre 19, 2006

Quand rien ne va !

Nous inaugurons la saison automne-hiver 2006-2007 des rhumes et autres encombrements bronchiques. C'est le Poulet qui est le premier sur le podium. Son Charlemagne de père le couve et c'est pas rigolo. Un brin déprimant. Vais-je enfin trouver le secret pour qu'il passe un hiver doux ? Alors désolé pour le silence !

mercredi, septembre 13, 2006

Réunion à la on

Hier soir, réunion de rentrée avec Bisounours. Je vous passe le laïus très professionnel sur ce que les enfants apprendront, le déroulement de leur journée de travail. Visiblement le Monsieur maitrise bien son sujet. A partir de là, je ne vois pas quoi ajouter et me dis "chouette, je vais pouvoir rentrer à la maison, plus tôt que prévu." Le poulet semble entre de bonnes mains.
C'est sans compter sur la prolifique imagination des vraies mères de famille, pas des comme moi, qui bricole dans mon coin. Je n'ai pas perdu une miette de ce concentré d'intelligence maternelle, j'ai pris une grande leçon.
  • "ma fille ne sait pas faire de vélo et j'aimerai bien que vous refasssiez comme l'année dernière, c'est à dire leur apprendre". Dans ma tête de fausse vraie mère, je me suis dite que les enseignants allaient lui sauter à la gorge en expliqnant que vélo n'était pas une
    discipline scolaire, à la limite la prévention routière, oui. Mais, pas du tout ! Tout le monde a trouvé cela hyper normal et s'est même félicité de pouvoir rééditer l'exploit, cette année. Donc, stop, arretez parents idiots de vous casser le dos plié en deux pour apprendre à votre niard à faire du vélo, le Mammouth s'en charge. Je propose qu'ils leurs apprennent aussi à manier la fourchette et à utiliser le pot. On les leurs livre à deux ans et on les récupère à 14, bien dégrossis. C'est du grand n'importe quoi.
  • "Pour les anniversaires, c'est toujours pareil ?" Oui, oui, c'est toujours une fois par mois. Primordial... l'anniversaire de toto. Ajoutez à cela le racket quasi hebdommadaire pour l'anniversaire de truc et de chose, même ceux que vos enfants connaissent vaguement. C'est pas difficile en comparaison du vôtre, le carnet d'adresses de votre enfant de 6 ans vous ferait passer pour misanthrope.
  • "Mon fils ne viendra pas à l'école le mercredi pour convenances personnelles, pourra t-il avoir un cours de remplacement le jeudi." Ben voyons, c'est un snack ici, chacun vient quand il veut. Si tu estimes que c'est suffisament inutile pour le garder au lit le mercredi et bien ma cocotte tu assumes et tu te feras le cours. Bisounours est trop brave, il a accepté le rattrapage.
  • "Peut-on peut mettre en place rapidement le gouter collectif, parce que vous comprenez c'est super lourd à gérer pour nous, le gouter à mettre dans le cartable tous les soirs ?" Je vous le dis moi, il y a vraiment des baffes qui se perdent.
  • "Vous allez faire des voyages cette année ?" Oui alors en moyenne section de maternelle, on envisage le Tibet ou la Mauritanie. Ca vous va ?

Qui d'autres dans la série des questions primordiales pour l'apprentissage des fondamentaux ? Vous en doutiez, oui, je suis une mal lunée, mais franchement, il faut bien dire que certaines y mettent de la bonne volonté !

lundi, septembre 11, 2006

Pour décomplexer Anne

Je veux, par l'exemple, prouver à Anne à quel point je suis une tanche en couture. La preuve en image.

Preuve 1 : Hier, au retour de la promenade en âne (!), j'ai voulu dans un élan de bonté, faire deux tenues pour les bébés des enfants, à gauche celui de la Bestiole, le sus nommé Marcel, à droite la progéniture du Poulet, sus nommé le bébé, qui a souvent des "micrones" qui le clouent au lit, le bébé, pas le Poulet. Or, donc, je sors un vieux patron de Modes et travaux, et m'engage à la réalisation, d'une robe à carreaux, qui n'était donc pas prévue pour Marcel (pour ceux qui suive) puisque Marcel n'a pas vocation à devenir une drag queen. Sauf que je me suis trompée en mesurant la bête et que, force était de constater que c'était un peu indécent pour une robe. Donc, ni vu ni connu, Marcel s'est retrouvé en blouse avec pantalon assorti. La Bestiole a approuvé, faut dire que je le lui ai vendu, pire que dans le Sentier !

Le deuxième essai a été le bon, le bébé s'est retrouvé avec une robe, presque un peu grande, mais Poulet était ravi. Comme quoi Anne, la couture est loin d'être une science exacte surtout pour moi qui cultive l'approximation. Oui, Marcel est borgne pour ceux qui auraient un doute sur l'image.

Preuve 2

Je fais deux messages parce que Blogger fait des siennes. Donc, je disais que ici, je vois ces superbes choses qui servent à piquer des aiguilles, je me dis que je veux tenter la chose arce que cela semble dans les cordes. Je suis d'un naturel optimiste. Et je finis avec un cube limite informe et qui donc ne sert à rien. Ma mère dirait que je manque de sens pratique, moi, je dis qu'à 33 ans, ne pas être capable de faire de l'espionnage industriel de rectangle, c'est limite dramatique !
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Dimanche dans les pommiers

Non, ce n'est pas une image tirée de la dernière série "retour aux sources" d'une quelconque chaîne de télévision. Mais fuyant le champ de tir, nous nous sommes réfugiés dans la Montagne Noire, aux vergers de Troupiac pour y cueillir des pommes, des Goldens et des Bertrannes, mais aussi des framboises. L'âne est prêté pour aider à ramener les fruits. Bon, il faut être clair, la réputation de ces équidés n'est pas galvaudée, elle a fait preuve d'une tétutardise totale. Oui c'était une dame. En fait, au bout d'un moment, nous avons compris qu'il ne servait à rien de tirer sur la corde, il fallait simplement attendre que madame veuille bien se bouger. Par contre, au bout de 1/2 heure, elle a estimé que la petite promenade était suffisante et elle n'a eu de cesse que de nous ramener au bercail.

Le tablier de peintre



Le tablier du poulet pour la peinture. Il était ravi. Il l'a pris dans son cartable ce matin. J'avais acheté le tissu chez Moline (oh, quand j'y pense !) en juillet lors de mon escapade, sans trop savoir à quoi le destiner.

dimanche, septembre 10, 2006

L'idiot du dimanche

Hier soir, nous recevions pour diner les amis cégétistes de Charlemagne. Je vous rassure, point de merguez cuites dans un fond de bidon de gasoil. Le cégétiste aime bien manger, Charlemagne m'avait demandé de mettre les petits plats dans les grands, ce fut fait. Figues gratinées au parmesan, tagine d'agneau au citron confit et tarte au sucre. Le cégétiste en bande repartit le coeur léger et l'estomac guilleret. Je me suis donc couchée à 2 heures du matin et me suis félicitée de cette géniale invention qui depuis maintenant 9 mois orne ma cuisine, le lave vaisselle. Tout cela pour dire que ce matin, je m'étais promise de faire une grasse matinée royale. Les enfants dormaient, la maisonnée respirait le propre. Bon, j'arrête avec mes clichés à deux sous. Mais c'était sans compter sur le retour des cow boys du dimanche.
Le cow boy a plusieurs caractéristiques qui permettent de le repérer. Il commence à sortir le dimanche souvent en même temps que la rentrée des classes. Quand lui sort, vous pouvez faire une croix sur les sorties en famille dans la campagne à l'heure où les honnêtes gens ont envie d'aller ramasser des champignons ou des chataignes. Il s'habille au surplus de l'armée, ce qui lui donne un air de Georges Bush du jeudi, la casquette lui donne la vue basse de ceux qui réfléchissent quand ils en ont le temps. Le cow-boy n'en a cure que le travailleur ait envie de dormir le dimanche matin. Parce que quand vous avez la malchance de posséder un bois, le CB l'envahit dès potron minet pour ne plus le quitter jusqu'à ce que mort s'en suive. Pas la leur, il va sans dire. Le CB étant un lobby aussi puissant que celui des routiers, il fait plier à peu près tous les gouvernements, parce qu'il manie à l'envi l'arme de la ... menace. Il ne respecte rien, même pas le mercredi, donc ce jour-là aussi la campagne est à sa merci. Rentrez les gosses, le CB joue. Alors, moi, je rentre en résistance, je hurle régulièrement pour faire respecter la distance de sécurité autour de ma masure. Eventuellement, si la guerre leur manque, je pense que les terrains d'hostilités ne manquent pas. Qu'il s'engage !
Le chasseur ! Vous l'aviez reconnu. Le plus fort est que la chasse à l'issue de la Révolution a été considérée par les révolutionnaires comme un moyen de démocratiser la société. N'importe qui sans être propriétaire pouvait chasser contrairement à l'époque de la royauté. Sauf que maintenant, le chasseur a tous les droits, y compris celui d'interdire la campagne aux autres, de réveiller les gens tous les dimanches 9 mois durant. Il parait que c'est un sport ou un jeu. Alors pour le sport, je leur conseille la piscine moins salissante et pour le jeu, le monopoly. Parce que vraiment, font chier.

vendredi, septembre 08, 2006

Résultat des courses : médiocre

Voilà, il faut savoir être honnête. Je n'ai pas fait le quart de ce que j'avais prévu. Ca m'apprendra à mettre la barre un peu trop haut !
Hormis du repassage, je dois dire que le reste de la liste n'a pas été honoré. Ah si, quand même le café était bon mais la collection des tissus hivernaux n'est pas sortie. J'ai dû en plus, ce matin, aller me prosterner devant la dame de l'école parce qu'en maman totalement inorganisée, je n'ai rien trouvé de mieux cette année, que d'amener les affaires demandées, par petits bouts. Un cahier aujourd'hui, un protège livre le lendemain. Conclusion au bout de trois jours, le vide total, je ne savais plus où j'en étais. Si j'avais été assez fine, j'aurais coché ma liste. Même pas. Donc, ce matin, j'ai fait ce que j'adore : avouer mon incapacité crasse à me souvenir. Franchement, faites en l'expérience. Dites ouvertement que vous ne savez plus, que vous êtes paumée. A moins de tomber sur un monstre sanguinaire, n'importe qui adore devenir un recours, aider une âme en peine. La dame a été impériale, contrairement à moi, elle avait tout noté. Finalement, c'était pas si catastrophique, il ne me manquait que le tablier de peinture. Du coup, cet aprem, j'en ai fait un. Enfin, il manque les finitions. La Bestiole l'ayant vu, veut le même.
Franchement, je vous raconte tout cela mais c'est tout sauf passionnant !

jeudi, septembre 07, 2006

Je fais quoi moi, là ?

Bon, je dois avouer quelque chose de terrible, je sens déjà les regards irrités se tourner vers moi et des poupées vaudous à mon effigie poindrent le bout de leur nez, ici ou là. Mais voilà, je le dis, j’ai trop de congés. Ben oui ! Etant libérable de la firme le 1er novembre, je me dois de solder mes congés, oh quel doux mot à mes oreilles. J’ai donc fait mes petits comptes d’apothicaire scrupuleux, je serais partie le 12 octobre mais voilà, il me reste tout de même 3 jours à ajouter que je ne peux pas coller aux 15 derniers pour des raisons d’aberrations administratives dont je vous ferai grâce. En plus, il faut que je revienne le 23 pour une demi-journée, on nage en plein délire, mais bon, pourquoi pas.
Donc, demain, j’ai pris ma journée. Et c’est accepté. Youpi. Faut dire que depuis que je suis sensée préparer The concours, la Mouette est charmante avec moi, limite collante.
Donc, que vais-je faire ?
Matin, amener les enfants à l’école. Eviter soigneusement toutes les poulardes qui ne manqueront pas d’avoir une critique à faire au sujet du bisounours, de la cantine ou du bus.
Filer au marché de la ville voisine pour boire un café, et regarder si je ne trouve pas un tissu pour faire le prototype du patron, que je viens d’acquérir, Thadée de Citronille.
Retour à la maison : arrêter de faire la vache avec des œillères qui n’aurait pas vu les deux machines de linge qui attendent que je les repasse. A oui, c’est une autre résolution, que je tiens : " pas plus de 2 machines à repasser et pas plus de 2 machines à mettre en route ". De l’horlogerie suisse. C’est nickel, le repassage devient presque un moment agréable.
Essayer des recettes de gâteaux trouvés sur ce super site. J’hésite entre les rousquilles et les langues de chat.
Monter un mur en cyporex pour faire une cloison sous le plan de travail (j’ai crû comprendre que Charlemagne n’avait pas envie de le faire).
Aller chercher les enfants. Re-éviter les mêmes poulardes, à se demander si finalement les fantômes de l’école ce ne sont pas elles.
C'est passionnant !

mercredi, septembre 06, 2006

Par quel mystère supersonique en suis-je arrivée à oublier ce qu’était la rentrée ? Aucunement préparée, je replonge avec horreur dans les embouteillages matinaux, ce matin, la ville était au bord de l’asphyxie, les voitures se touchent, les gens sont énervés, les femmes se font traiter de tous les noms d’oiseaux pour un rien, deux males en rut en sont venus aux mains pour une histoire d’effleurement de tôles. A la rentrée, tout le monde devient moins disponible, plus tendu, à moins envie d’aller vers l’autre, il faut attendre que cela se tasse, on verra après Noël, les choses iront en s’améliorant.
Ah, au fait, faut que je pousse mon cri d’énervement ! J’écoutais jusqu’à cette rentrée à 17h, Daniel Mermet sur France Inter, j’étais loin parfois de partager tous ses points de vue, surtout quand il se fait le chantre d’Hugo Chavez et que l’on sait ce que le type est en train de devenir un joli dictateur de gauche. Mais bon, il avait une manière humaine de raconter la vie, de soulever des sujets de fond et de les traiter à la manière un peu différente des alter mondialistes. Une fois par mois, il recevait les journalistes du Monde Diplomatique et c’était vraiment un excellent moment de radio.
Vers la fin de l’année dernière, il a appelé à la résistance générale, France Inter voulait déplacer son émission à une heure de moindre écoute, à 15h, pour certainement dans un second temps, la supprimer faute d’auditeurs. Pensant à juste titre, qu’il s’agit d’un espace de contre pouvoir, si tenté que ce terme veuille encore dire quelque chose, j’ai signé la pétition en ligne " Sauvez là-bas si j’y suis ". Nous avons été plus de 260 000 à le faire, Mermet a mis sa démission dans la balance, a pris ses airs de grand martyr. Dimanche soir, je reçois un mail disant que l’émission était sauvée, l’horaire aussi, enfin c’est ce que j’ai crû lire. Je l’avoue, j’ai lu en diagonale tant le texte était long et imbitable ! Et lundi à 17h, le choc, plus de " Là-bas si j’y suis ". Et je suis triplement en colère :

  • France Inter qui laisse de moins en moins de place à une vision impertinente de l’actualité (le remplacement du rendez-vous quotidien d’Eclectique de Rebecca Manzoni par une heure d’antenne seulement le samedi matin)
  • Mermet qui nous a pris pour des cons en mettant soi-disant sa démission en balance et qui s’est finalement couché !
  • Le mail de Mermet qui use des stratagèmes de la publicité en mettant un long discours pour noyer le poisson

C’est nul ! Décidément, les gens des médias ont-ils une parole ou vont-ils tous à la soupe ?

lundi, septembre 04, 2006

Jour de rentrée

Cela peut paraître bizarre mais même si on reprend le boulot bien avant, la vraie rentrée, c’est aujourd’hui, celle des enfants, tant l’école ponctue la vie. Hier soir, la pression est montée lentement, j’ai passé l’après-midi à préparer un sac pour le goûter du Poulet et un étui à crayons pour la Bestiole. Oui, les mauvaises langues ne manqueront pas de faire remarquer que j’aurais pu m’y prendre plus tôt mais j’avoue que j’aime bien ce travail dans l’urgence. Et puis, il permet de se mettre dans le bain. Nous sommes ensuite allés nous promener dans la campagne. Je ne vais pas sortir les clichés, bien bucoliques parce que même si c’est le cas, vous savez que vous signez pour des heures de démangeaisons intolérables tant la campagne est envahie par les aoûtats (dans le Sud-Ouest, on prononce aoutas). Qui sont de charmantes bestioles, invisibles à l’œil nu qui creusent des galeries sous la peau pour y pondre des œufs, d’où les séances de grattage, c’est immonde.
Durant le repas, la Bestiole nous a annoncé que ce matin, elle pleurerait pour son entrée au CE1, cela ne fait jamais que 5 ans qu’elle verse une larme. Je pense que nous pouvons honnêtement nous dire qu’il en sera ainsi jusqu’à la faculté. Elle aime pourtant l’école même si elle est très inquiète car cette année, elle va faire des sciences. Nous avons pourtant insisté pour lui faire comprendre qu’elle ne fabriquerait pas directement de bombe à neutron ou de truc de ce genre, la pression est là, visiblement ce mot est inquiétant.
Quant au Poulet, on peut parler de rentrée façon " lettre à la Poste ". Pas de souci. Personnellement, j’ai été très déçue, charlemagne ayant vanté toute l’année dernière les jolis yeux et le reste de sa maîtresse (enfin, celle du Poulet), je comptais me venger puisqu’on nous annonçait un maître en moyenne section de maternellelle. Oui, sauf que j’aurais du mal à trouver du charme à un bisounours matiné de Guy Béart (jeune, enfin mi-jeune) !
Les enfants livrés à leur brillant avenir scolaire, Charlemagne et moi sommes partis boire un café au bord de l’eau. Une parenthèse avant le retour à la vie active.

samedi, septembre 02, 2006

Ce jour

Un bidouillage pour un anniversaire. L'oiseau vient de Turquie, avant que ma Sissou ne quitte son nid.
J'ai aussi fait dans un autre registre du beurre. C'est bon. Vous prenez de la creme fraiche épaisse (de la vraie, pas allégée), vous mettez dans votre robot et faire tourner comme pour de la chantilly mais l'oublier au moins 20 minutes. Vous aurez du beurre et un liquide qui est je pense le babeurre (extra pour faire des muffins). Essorer le beurre dans un linge fin et le tour est joué.
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jeudi, août 31, 2006

Mes résolutions de rentrée

Oui, certes, c’est stupide, oh combien. Parce que certainement je n’en tiendrais pas la moitié, mais voilà cela ouvre des perspectives. Rien que de le dire, on se sent mieux !

Rubrique « Culture et loisirs »
- Aller au musée une fois par mois avec les enfants.
- Aller au théâtre avec Charlemagne au moins une fois par trimestre. J’en vois qui ricanent du genre « wouah, quelle inculte celle là, elle fait même pas ça, la grosse nulle ». Oui, sauf que cher public toujours prêt à jeter la première pierre, je vous rappelle juste les données du problème, quand on habite en pleine campagne à 50 km d’une grande ville, et qu’on y bosse tous les jours (ça veut dire que le soir, on n’a pas forcément encore envie de refaire le même trajet) et qu’en plus on a deux enfants et que les babys sitters ne courent pas les rues et bien on en devient vite des accros du rythme plan plan. Mais bon, cette année, on se MOTIVE. Et pourquoi je me justifie moi, au fait …
- Monter avec la Ténardière des bas fonds et sa collègue un club de lecture à la bibliothèque du village.
- Continuer à écouter France Culture et tenter de convaincre du monde que c’est vraiment une super radio. Au début, j’étais un peu sceptique, le ton « le petit chat est mort » peut paraître un tantinet rédhibitoire, mais je peux vous assurer qu’il y a des émissions extraordinaires. Ouvrir une rubrique « Vu et entendu » dans ce blog.

Rubrique « Ma vie quotidienne »
- Prévoir les repas à l’avance. Oui, je sais, re-public ingrat que tu vas me dire que cela j’ai déjà bien dû le mettre dans une bonne dizaine de listes et que je l’ai jamais tenu. Oui, mais il y a du nouveau dans ma vie. J’ai fait cet été une liste (encore une ) de tous les plats que je réussis, que tout le monde aime et que je peux faire en moins d’une heure. Oui, oui, rendez-moi cette grâce, je deviens limite parfaite.
- Prévoir une organisation spatio-temporelle efficace pour faire : le ménage, le repassage, les repas, la couture, la broderie, la lecture sans que ce soit au détriment de Charlemagne, des enfants et de mon travail de dans deux mois.
- M’acheter une yaourtière pour produire maison et bio

Rubrique « Ma vie qui pourrait changer »
- Trouver un lieu où travailler avec efficacité et envie.
- Me mettre dans l’idée que je vais revenir à l’école et que c’est pour mon bien. Au fait, comment tient-on un stylo dans la vraie vie ?
- Décider une bonne fois pour toutes que c’est mon choix, que c’est ce que je veux depuis ma prime jeunesse et qu’il y a pire déchéance que celle-là malgré TOUT ! S’en persuader.
- Finir le gîte. Ouverture été 2007. On y croit. Penser à mettre un cierge, ça pourrait aider !

Rubrique « Promis, j’arrête »
- de me ronger les ongles. Oui j’ai repris, mais je pense avoir trouvé la raison, c’est génétique. Bon, certes, je suis la seule de la famille mais il faut un début à tout.
- d’acheter des livres idiots « ma vie zen » « éloge de la zénitude ». Si ça s’apprenait dans les livres, je le saurais !
- de gaspiller mon argent avec des livres inutiles « la beauté des paresseuses », ce n’est pas une question de paresse !

mercredi, août 30, 2006

La sournoisité de l'enfant

Depuis le début des vacances, nous avons recruté au gré d’une soirée dans notre beau village, une jeune femme pour garder les enfants les jours où nous travaillerions. Elle est donc venue en début d’été, tout s’est bien passé, les enfants la trouvaient visiblement à leur goût. Puis, un soir, nous avons décidé, avec Charlemagne, le jour de notre anniversaire de mariage, de partir pour la soirée, elle est donc venue pour manger avec eux et les garder une fois couchés, les enfants, pas elle. C’était le soir, ils étaient énervés et évidemment la Bestiole s’est laissé aller à des borborygmes qui font crever de rire son frère. La demoiselle, qui est plus proche d’une égérie de Caterpilar que de Mary Poppins a pris les choses en main et a collé la Bestiole au piquet. Le compte-rendu du forfait nous en fut fait par Miss Cater et nous l’avons félicité de cette remise en place de la demoiselle mal élevée. Puis, elle n’est plus venue étant nous-même en congé.
Hier soir, nous annonçons le retour de Miss Cater à la fratrie. Rien ne se passe, mais la nuit venue, la Bestiole sort l’artillerie lourde auprès de son père du genre :" Miss Cater me fait peur, elle crie fort, elle m’a décollé le tympan ". Oui pourquoi pas aussi enlevé les végétations dans le souffle de son éructation ? Et vas-y que j’en rajoute. Evidement, le sang du Charlemagne ne fait qu’un tour, on parle déjà de rester lui ou moi, de ne pas la laisser garder la chair de notre chair, etc… Personnellement, sentant la revanche poindre dans la tête de la Bestiole, je décide de le jouer fin. J’appâte donc le monstre en expliquant par le menu le peu de temps passé avec la nurse, l’avantage de manger un super plat de paella que j’avais fait pour tout le monde. Et patin et coufin… l’affaire est dans le sac.
Hier matin, je confie donc tout mon petit monde à Miss Cater qui me semble très à la hauteur de la situation, et pas méchante pour deux ronds. On dira que c’est cette bêtise d’instinct maternel, ou un truc du genre.
Et je retrouve, à 18h, mon monde, ravi. Une fois à table tous les quatre, la horde sauvage déboule : " Miss Cater, elle dit des gros mots ", précise la Bestiole. Ah bon ? ! Elle va finir par me faire douter du-dit instinct. Raconte donc puisque tu en crèves d’envie ". " Oui elle a dit, je m’en fous ". J’imaginais la scène qui aurait valu licenciement sans préavis, la Bestiole se plaignant de quelque mal et l’autre, lui balançant son dédain en pleine face. Le contexte, chérie il faut toujours contextualiser ton propos. " Et bien, elle m’a levé de la sieste et elle m’a demandé si c’était obligé que je la fasse car elle pouvait me surveiller, elle m’a dit, je m’en fous parce que je suis là quand même ". Donc, si on se résume, ma poupée chérie, adorée, la dame elle n’a pas dit un gros mot, elle a juste, disons, employé un langage peu châtié. Cela signifiait que dans notre vocabulaire (rappelles-moi qui dit des horreurs à son frère ?!) que ça lui était égal. Quoi d’autre ? " Et puis, elle mange beaucoup ". Oui j’avais remarqué vu la tronche du plat de lasagnes de la dernière fois et de la paella, soit vous êtes devenus en notre absence des morfales, soit, elle vous a beaucoup aidé. Toujours positiver l’adulte aux yeux de l’enfant " Ben ça prouve qu’elle aime ce que je fais à manger ". D’une pierre deux coups, elle est polie de manger ce qu’on lui donne et maman est une excellente cuisinière. Quand à toi, au prochain casting de nurse, j’oublierai de t’inviter.

lundi, août 28, 2006

Pour Anne

L'avancée de mon sampler. Il est très agréable à broder et les couleurs sont réjouissantes. Par contre, je cherche encore une explication plausible à donner à Charlemagne pour lui expliquer que je brode des autels et des ciboires ! Crise mystique, expiation des péchés cumulés pendant l'été. Je me tâte !
Quand au coupable du forfait croissantiste, il s'est dénoncé tout seul. Le Poulet cherchait dans les placards les "rucs que tu as fait pour le matin".
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Ma fournée

Les croissants, enfin ce qu'il en reste car les enfants ont déjeuné avec ce matin pendant nous nous étions au travail. Celui de droite a subi une attaque dont on recherche le coupable.
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Envie de ...


Hier soir, balade dans la campagne au moment où le soleil disparaissait derrière de gros nuages noirs. Il faisait très doux, pas de vent. Il y a là rien de bien formidable, juste que ce va être l'automne et que c'est ma saison préférée. J'aime quand les feuilles tombent et commencent à exhaler une odeur si particulière. Alors, une fois couchée, je me suis entourée de mes livres de saison, que je ressors toujours à cette période. Ils sont une évocation de ce temps-là.
  • Un hors série de Ma maison et mon jardin, consacré aux confitures. Il doit avoir une dizaine d'années, mais c'est toujours ma bible. D'ailleurs, j'y ai vu une confiture de camomille que je tenterais peut-être le week-end prochain.
  • Le semainier des gourmands. Un cadeau de Sister Jane qui a de la bouteille maintenant (le livre pas Sister Jane, elle est sobre comme un chameau, même pas de café, pfff). Les images sont agréables et il propose des plats et des conserves pour garder des parfums qui passeront avec l'été.



  • La maison parfumée. J'ai dégoté ce livre chez Maxi livres, je pense, il y a plusieur années, il propose de confectionner des pots pourris et toutes sortes de choses pour parfumer la maison, les placards, le bain...
  • Une envie de campagne. Un cadeau du Poisson rouge au grand nez. Son intérêt est dans les photos, les mises en situation selon la formule consacrée. Il propose par exemple, un grand pichet de verre dans lequel on met tout ce que l'on peut trouver à la campagne en automne (glands, bogues de chataignes, pignes...).

C'est chouette l'automne, et la rentrée aussi, surtout quand ce n'est que pour quelques semaines avant le grand changement !

dimanche, août 27, 2006

French psycho

Ce matin, je porte un vieux pull de chez Camaïeu en coton tout rabougri, un pantalon de chez Décathlon qui me donne une allure d’évadée d’une piste d’athlétisme. J’ai sur ma peau une touche de crème à la rose de chez Weleda. Je passe sur mes épaules une vieille serviette en éponge de chez « mon grand’père » et je m’apprête à mettre sur mes cheveux un henné naturel sur les conseils de Telle. Ensuite, je prends une paire de ciseaux de chez « Monsieur Bricolage » et je me décide enfin à faire ce que je n’aurais jamais le temps de réaliser « aller chez le coiffeur ». Je décide donc de suivre les conseils lus sur « Anne pense à tout ». Voulant garder cette longueur de cheveux, je penche la tête et extrais la ligne de cheveux de part et d’autre de ma raie centrale. Je laisse lentement glisser les ciseaux, il en sort un jus sombre, « tiens ! mon henné est mal rincé », me dis-je. Me voilà donc avec une nouvelle coupe de cheveu, pas vraiment différente, mais cette pseudo franche longue éclaire mon visage d’une expression nouvelle.
Je descends dans la cuisine finir les croissants de Michel Roux et écumer ma gelée de raisins. Je n’ai finalement tué personne aujourd’hui, même pas une mouche, je n’en ai même pas eu envie, c’est le dernier jour des vacances, il a quelque chose d’agréable, une course contre la montre. Et je n’ai toujours pas fini American Psycho !

samedi, août 26, 2006

Loi de Murphy (celle des emmerdements maximaux)

Je pense que lorsque l’on rentre dans un cycle merdique, il ne faut pas faire les choses à moitié. Autant y aller franco. Ce matin, marché, comme tous les samedis et en passant nous devions ramener la chatte chez le vétérinaire pour lui ôter des points de suture dûs à une opération effectuée en vue d’arrêter la production quasi industrielle de chatons. Tout d’abord, il a fallu courser la dite bestiole dans toute la maison car elle ne supporte pas, ne serait-ce que la vue, de la caisse de transport. La bête attrapée, mise dans la voiture, nous avons supporté ses miaulements de suppliciée jusqu’à la ville distante de 20 Km, c’est long… Malgré nos tentatives pour la rassurer. Installée sur le siège avant, elle a gentiment attendu une heure que nous fassions notre marché. Puis, il fut question d’attendre notre tour chez le véto… au bas mot 1 heure. La salle d’attente était envahie de toutes sortes de personnages. Dont une dame qui nous a annoncé la fin du monde « parce qu’il n’y a plus de saison » et disserté une bonne ½ heure sur les puces qui infestent son logement parce que Elliot, son vieux chat ne supporte plus les insecticides. Ce n’était pas pénible mais plutôt pathétique, je n’aime pas du tout quand les gens se donnent ainsi en spectacle. Sans compter sur le mec qui vous dit : « oh, il est joli votre chat » , ben oui, enfin ce n’est jamais qu’une chatte de gouttière de type européen, dénomination sensée faire oublier le caractère commun de l’animal (commun oui, mais super gentil aussi). Evidemment, lorsqu’il sort de sa panière en osier un magnifique persan pure race, on voit bien le caractère fallacieux de sa remarque précédente.
Le Poulet ayant attaqué sa deuxième banane dans la voiture avec le reste de la famille, ce fut mon tour. Le vétérinaire valait le détour, c’est déjà pas mal, mais je peux vous assurer que quand il m’a dit « mais madame, votre animal est incroyable, elle s’est enlevée les points toute seule comme une grande ». QUOI ? Ca fait une heure que je poireaute, que le poulet dévore le capital bananier de la semaine pour m’entendre dire que je suis venue pour rien. Ecoeurée. La prochaine fois, j’irais regarder par moi-même.
Arrivée à la maison, je signale à Charlemagne que la chaudière n’a pas dû redémarrer suite à nos courtes vacances. Il va faire un tour dans la salle des machines et revient avec une excellente nouvelle « panne sèche », un samedi matin, fin août… Ben moi, je vais me faire un rail, je ne sais pas encore de quoi mais il va être costaud, je vous le dis !

vendredi, août 25, 2006

Clothilde perdue dans le sable

Je pense que dans la vie, il faut savoir ne pas faire. En effet, je me dis en rentrant de trois jours de vacances en Espagne, que peut-être je n’aurais pas dû partir parce que vraiment je n’y étais pas préparée. Le bilan est effectivement non pas catastrophique mais tout simplement honteux pour qui se veut une femme de bonne compagnie, théoriquement organisée, en pleine possession de ses moyens.
Je résume donc, au rayon des demi conneries : perte définitivement à moins que je ne la retrouve à Noël de la carte permettant d’ouvrir la porte de la chambre de l’hôtel. Heureusement il en restait une seconde, que la Bestiole s’asseyant pour contempler 2000 ans de ruines grecques et romaines à Empuriés a fait explosé sous les assauts de son pli de cuisses. Je demeure persuadée que cet hôtel n’aura pas forcément envie de nous revoir l’année prochaine. Dire que j’ai honte est un très léger euphémisme. Cependant, cela peut paraître à la vue du reste que anecdotes sans importance.
Et pour cause. (Par contre, le premier qui raconte ce qui suit à ma mère passera sous les fourches caudines mises en place par mes soins. Je tiens au minimum d’intégrité morale qu’il me reste, et à un tant soit peu d’honneur !)
Donc, cela commence simplement mardi matin par deux distributeurs de billets en panne en France. Comme on est dans l'euphorie du départ, on se dit que l'on prendra l'argent in situ. Arrivée à destination, le père monte à la chambre avec les enfants pour la sieste et je cherche un cyber café pour faire coucou à mon blog. Je mets alors deux euros dans la machine, que sont-ce deux euros à notre époque et prends deux cafés, manière de me remettre de mon voyage. Puis vient le temps d'acheter les pelles et le seau pour les enfants, il devient alors urgent de retirer de l'argent. Premier distributeur, un message d'erreur. Evidement, on se dit que décidément les distributeurs ne sont pas nos amis aujourd’hui. Mais alors pourquoi le type devant moi est reparti les poches pleines ? Mystère. Au second distributeur, il n’est plus question de s’interroger, la conclusion s’impose d’elle-même, il y a manifestement un vrai souci. Me reste alors en poche 2 euros et je suis suivie de près par Charlemagne qui a compris avant moi et deux oisillons qui attendent leur pitance pour aller s’ébrouer sur la plage. Un bref passage au cyber café pour une consultation du compte et se rendre compte que l’on a oublié de faire le fameux virement pour créditer ce psfgsgs de compte visa, évidemment le seul en notre possession ! A ce moment-là, on se dit que vraiment on est dans une merde noire. Il me reste moins de deux euros. Certes, le virement est fait mais il va falloir expliquer sans qu’ils aient besoin de 10 ans de psychanalyse pour s’en remettre à deux enfants que « Papa et Maman n’ont pas de sous ». Je dois dire que j’ai vécu là, d’un coup un grand moment de solitude, vraie !
Le lendemain matin, le distributeur faisait toujours son têtu à refuser de nous livrer de la monnaie. Je me décide donc à appeler ma chère banque postale. D’abord, expliquer à la dame, de se manier de me parler parce que j’ai un mini forfait et que si elle continue à me mettre en attente, c’est au poste qu’il faudra venir me chercher ou à l’hôpital psychiatrique. La bouche en cœur, elle m’annonce que mon virement sera débité de mon compte épargne mercredi soir et créditer sur mon compte visa vendredi matin et qu’entre temps, nada, tu te démerdes en Espagne avec deux euros, enfin, même plus. Au fait, toi, la dame de la banque postale quand j’aurais deux minutes à perdre, je te demanderais ce qu’il fait mon fric entre mercredi soir et vendredi matin… des petits mais pas pour moi, je suppose. Deuxième mauvaise nouvelle, personne n’ayant la procuration sur le compte, je ne peux appeler personne à l’aide pour faire un renflouement illico. Je suis donc globalement dans la nasse et c’est rien que ma faute, ma très grande faute. A partir, de là, je dois dire que les dernières forces m’ont abandonné, les oisillons réclamant toujours des seaux et des pelles et moi, ne pouvant toujours rien donner. Vous imaginez l’horreur ! Charlemagne a pris les choses en main, à charger tout le monde dans la voiture, nous a téléporté à 50 Km de là, c'est-à-dire en France, et nous avons retiré de l’argent avec la carte non visa. Et moi, j’ai lentement glissé dans une stupeur honteuse, me disant que vraiment, je ne suis plus ce que j’ai été.
Le plus terrible fut hier soir, sur le paséo, des messieurs vendaient des super sacs (certes des imitations de vrais qui vous jetteraient en prison pour la vie entière) mais quand même, ils étaient à tomber. Et que j’ai tout regardé sans pouvoir rien acheté car 1) nous avions dépensé tout l’argent retiré en France 2) nous n’avions toujours pas de carte visa. Franchement, si vous cherchiez un moyen de faire des économies, je vous en ai trouvé un de super facile !

mardi, août 22, 2006

En direct live

Toi, lecteur sadique qui depuis ce matin, vient regarder dans quel camping ou sur quel bord de route clauque, Clothilde et sa famille ont bien pu atterrir. Et bien, saches que Charlemagne est un tres bon parleur car tout etait nickel, sauf ce clavier et l'Internet de l'hôtel qui est en panne. L'espagnol a aussi le sens des affaires à 2 euros les 15 minutes ¡ Bon autrememt, j'ai la jambe fraichement èpilée et j'ai commencè American psycho et ca me plait, pas de cadavres encore en vue.
Bon, à bientôt les gars.
Telle, merci pour ta carte, je l'ai recue ce matin en partant.